La pandémie a-t-elle mis fin au « 9 à 5 » 

La pandémie de COVID-19 a bousculé la vie de bureau avec l’implantation rapide du télétravail. De nombreux travailleurs et travailleuses ont pu profiter d’une flexibilité, ce qui leur a permis de mieux concilier le travail et leur vie personnelle. La crise sanitaire semble ainsi avoir ébranlé le traditionnel « 9 à 5 ».

« Le 9 à 5, comme on l’a connu, apparaît comme ne plus être la norme », confirme le président-directeur général du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), Pierre Graff.

Selon un sondage mené par le RJCCQ et portant sur les besoins et les exigences des professionnels et des professionnelles de 16 à 35 ans, 77 % de personnes sondées ont affirmé vouloir un horaire souple.

« La segmentation de ce 77 % est intéressante, poursuit M. Graff. Ainsi, 44 % des sondés aimeraient avoir des heures de travail flexibles réparties comme bon leur semble dans une journée. » Une journée type de travail pourrait ainsi commencer à 10 h après une séance de sport, pour se finir à 15 h en mode courses et enfants, puis reprendre à 19 h après le souper.

Les personnes sondées sont également attirées par un meilleur aménagement de leur horaire en fonction des tâches. « Il y a 33 % des gens qui préféreraient davantage de flexibilité dans leurs différentes tâches, avec des semaines tantôt de 25 heures, puis de 50 heures », souligne Pierre Graff.

Une souplesse demandée avant la pandémie

Avant la crise sanitaire, la flexibilité n’était pas vraiment en vogue, mais elle était souhaitée par bon nombre de travailleurs et travailleuses. « La pandémie et le télétravail ont normalisé cette volonté d’avoir de la liberté dans son horaire de travail », avance le directeur général du RJCCQ.

Bien des employeurs entendent répondre positivement aux demandes de leur personnel. Selon une étude de la Banque du développement du Canada (BDC) réalisée en 2021, 74 % des quelque 700 têtes dirigeantes de petites et moyennes entreprises canadiennes interrogées comptaient maintenir le télétravail après la crise sanitaire.

Et quels sont les principaux avantages du travail à distance pour les 2000 travailleurs et travailleuses sondés dans cette étude ? Un horaire de travail plus flexible (62 %) et un meilleur équilibre de vie (58 %).

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs ont plus que jamais avantage à offrir de la souplesse dans les horaires de travail afin d’attirer et de retenir les talents.

Par Emmanuelle Froment – 37ème Avenue 

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